vendredi 1 juin 2012

La crise de l’emploi des jeunes : Time for Action !

C’est déjà une bonne nouvelle. L’emploi des jeunes est à l’ordre du jour des débats de l’OIT. Employeurs, syndicats et gouvernements du monde entier vont donc débattre pendant une quinzaine de jours autour de la question de l’emploi des jeunes, ou plutôt du non-emploi des jeunes !

Le bâtiment du Bureau International du Travail est imposant. Construit dans les années 60, avec le mobilier d’époque, on se croirait dans un James Bond. C’est un lieu un peu hors du temps. Le nombre de délégués donne aussi le tournis (3000 ?), il faut s’y retrouver entre les innombrables réunions, documents, changements d’horaire, langues utilisées.

Mercredi 30 mai, séance plénière dans la grande salle. Il y a beaucoup de discours, beaucoup de protocole, et une intervention particulièrement intéressante (voir ci-dessous, le billet de Chris Serroyen : « L’Europe se fait taper sur les doigts »).

La première réunion avec les employeurs et les gouvernements a lieu l’après-midi. Elle se termine par la prise de parole de la représentante patronale autour du premier sujet « les politiques économiques et l’emploi ». Et tout de suite, on comprend que les discussions ne vont pas être simples. En gros, les employeurs considèrent que l’OIT n’a pas de légitimité pour discuter des politiques macroéconomiques susceptibles de créer de l’emploi pour les jeunes. Ils sont par contre particulièrement intéressés par l’employabilité des jeunes, la flexibilisation du marché du travail, la promotion de l’entrepreneuriat, et l’activation des jeunes en général. Inutile de dire que nous ne sommes pas du tout d’accord avec ce point de vue. Parler d’activation quand il n’y a pas assez de boulot pour tout le monde, c’est un peu du fout*** de gu**** !

Mais il faut rester optimiste, jusqu’à présent, les représentants gouvernementaux sont plutôt de notre avis, il s’agira de les rallier à notre cause.

Jeudi 31 mai. Les discussions de la veille se poursuivent avec l’intervention remarquée du représentant des travailleurs. Ce dernier remet physiquement à la représentante patronale différentes recommandations de l’OIT qui traitent des politiques macroéconomiques, emballés dans un paquet cadeau. Cela fait son petit effet : les travailleurs sont plus que jamais convaincus que les politiques macroéconomiques d’investissement dans la jeunesse sont essentielles pour résoudre la crise de l’emploi. La responsabilité du manque d’emploi est collective, pas individuelle !

La suite au prochain épisode…



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